Magazine "Au fil de l'Yonne" du Conseil Général.
Bois
Face à un marché très concurrentiel, surtout de la part des Asiatiques, la Parqueterie de Bourgogne se distingue en fabriquant
des produits uniques et sur mesure de très belle qualité.
Son sens de l’investissement (10% de son chiffre d’affaires annuel depuis 2000) et de l’innovation lui permet d’occuper une place très appréciable en France aujourd’hui …
Parqueterie de Bourgogne
Le travail du bois à son maximum…
L’entreprise de Cerisiers occupe une position privilégiée sur
le marché du parquet en France.
Elle bénéficie d’une aura particulière où son sérieux et son professionnalisme sont unanimement appréciés par ses pairs.
Pourtant, au plus fort de la crise de 2008, elle a perdu jusqu’à 25% de son chiffre d’affaires d’une année à l’autre ; voire près de 45% de ses volumes de production. Mais la PME icaunaise a vécu un sacré tour de force au plan humain en maintenant le cap sans procéder au moindre licenciement.
Spécialiste du parquet massif en chêne
(98% de sa matière première), la Parqueterie de Bourgogne fait figure de belle pépite dans le Landerneau du secteur bois en France : de par l’innovation qu’elle apporte à ses lignes de produits ; de par une stratégie de conquête de marchés fructueux, qui peuvent l’amener à exporter son savoir-faire loin de sa base vers le Qatar, la Malaisie ou l’Europe occidentale.
Le contrecollé : La force suprême de l’innovation…
Fréquentant les événements parisiens au renom international (Equip Hôtel, Maison et Objet), la SAS de Bertrand Tarteret conçoit des produits finis, à la qualité rare, normalisés selon les standards usuels.
Sa croissance est de l’ordre de 2% par an et elle consent à investir 10% de son chiffre d’affaires annuel à son modernisme depuis 2000. Dès lors, les architectes d’intérieur et autres agenceurs d’espace, mais aussi les chaînes de magasins vestimentaires et les concepteurs de bateaux, se pâment devant les produits sur mesure conçus à Cerisiers.
Le contrecollé attire à titre d’exemple toutes les convoitises. Cet assemblage de chêne et de contreplaqué forme un solide rempart contre les altérations subies par le bois qui peut se comparer à une véritable éponge. Les problématiques de chauffage ou d’humidité impactent la fiabilité des parquets. Mais, à l’aide de concept novateur, l’entreprise de Bertrand Tarteret a su déplacer ses affaires vers des zones maritimes ou montagneuses concernées par les aléas hydrométriques et de température, sans l’once d’une difficulté !
"Nous nous adaptons à toutes les demandes de la clientèle en grande partie d’origine professionnelle, concède le dirigeant de la société. Notre gamme est sans limite avec des produits à géométrie variable au niveau de l’épaisseur, des teintes, des huiles, des vernis, des motifs, des aspérités…"
L’une des récentes nouveautés provient du vieillissement volontaire des panneaux de bois servant au parquet grâce à un appareillage imaginé par une entreprise de Sens, la société Rosler.
Contrer les importateurs asiatiques…
Certes, le fameux parquet mosaïque, abondamment utilisé, ne correspond plus qu’à 20 000 m² de la production actuelle. Le parquet de chêne massif possède de jolis lendemains avec un nombre impressionnant de mètres carrés vendus l’année dernière, un total de 150 000 m². Les importateurs chinois, positionnés sur ce segment, n’ont qu’à bien se tenir.
Les produits de la Parqueterie de Bourgogne peuvent faire la différence…
Rédaction de : Thierry Bret
Magazine "Au fil de l'Yonne" du Conseil Général
" Le chêne représente notre matière première pour la fabrication de parquets, nous employons aussi du frêne, de l’érable et des bois exotiques comme le palissandre (yachts).
Nous nous alimentons entre autres vers les scieries familiales implantées dans l’Aube. Quant aux déchets, ils sont broyés et transformés en granulés (500 tonnes annuelles revendues aux particuliers) ; les poussières alimentent la chaudière à bois des ateliers…"
Les 3 questions à Bertrand Tarteret, président de la Parqueterie de Bourgogne
01 - Quelle est la genèse de la Parqueterie de Bourgogne, entreprise qui a pris ses racines avant-guerre ?
Notre entreprise est née d’une fusion survenue entre deux très vieilles sociétés au début des années soixante : la Parqueterie Cavois de Sens et la Parqueterie de Noël, implantée à Cerisiers.
Un GIE (Groupement d’intérêt économique) fédérant cinq actionnaires dont mon père, s’est constitué et a pris en main les rênes de cette structure. Particularité : ils étaient tous dirigeants de scieries…
02 - Un objectif commun a été défini autour de ce nouveau projet : travailleur les chutes de bois pour en faire du parquet mosaïque…
Effectivement. L’idée a été d’exploiter de petites longueurs de bois non utilisées jusqu’alors dans la fabrication de pièces importantes, pour créer un produit performant à l’époque : le parquet mosaïque.
Aujourd’hui nous sommes les derniers producteurs en France de parquet mosaïque, tombé en désuétude, avec 20 000 m² construits à l’année.
03 - Vous avez pris la direction de l’entreprise à l’âge de 26 ans le 1er janvier de l’an 2000. N’était-ce pas un challenge trop audacieux ?
Pas du tout ! Il y avait de réelles potentialités de développement pour cette structure sur un marché porteur : celui du bois.
Diplômé d’une école de commerce, je gérais à l’époque une scierie dans l’Aube. Toute ma famille était issue de cette filière bois.
Mon père m’a apporté une aide très précieuse et son soutien financier afin de
métamorphoser la Parqueterie de Bourgogne en société gagnante …